Sciatique et hernie discale
Pour commencer, la sciatique, appelée plus spécifiquement sciatique vertébrale, est très répandue… et très douloureuse. En effet, elle est principalement causée par un conflit disco-radiculaire, autrement dit entre la racine nerveuse correspondante au disque touché, et est donc forcément souvent due par une hernie discale qui consiste en une altération du disque en question. Effectivement, l’hernie discale est due à une dégénérescence du rachis et les personnes âgées sont donc les plus touchées. Selon le stade de la dégénérescence, on peut observer deux types d’hernies discales cervicales : l’hernie discale cervicale « molle » à un stade précoce de dégénérescence ou la « dure » à un stade avancé. Le premier stade de la dégénérescence peut être lié à l’apparition de déchirures en conséquence de l’usure du disque ou d’une blessure, due à une torsion ou à déformation exagérée du disque. Les douleurs sont donc suscitées au niveau du dos et subsistent jusqu’à cicatrisation des déchirures. L’effondrement du disque peut alors provoquer une compression des vertèbres et celui-ci n’assure alors plus sa fonction d’absorbeur de choc entre les vertèbres. Cette sorte de problème cause tout d’abord un mal de dos mécanique. Le disque affaibli peut alors déclencher une hernie discale. Cependant, si l’annulus (anneau de cartilage fibreux) se déchire, la matière présente dans le nucléus (le noyau gélatineux de l’annulus) peut s’échapper du disque, causant la compression d’un nerf rachidien en plus de l’inflammation de la racine nerveuse. La douleur touche alors les zones traversées par le nerf jusqu’à la jambe. Il s’agit d’une sciatique.
Ainsi, pour résumer, la névralgie sciatique est une douleur très forte ressentie tout le long du nerf sciatique, comme son nom l’indique. La douleur commence généralement au niveau de la fesse voire de la cuisse, et descend très souvent jusqu’au pied. Ce nerf longe tout l’arrière de la jambe. Il commence à la colonne vertébrale en étant relié au bas du dos, au niveau des vertèbres sacrées et lombaires. En cas de sciatique, la douleur ne touche généralement qu’un côté du corps et, suivant l’intensité, peut amener une paralysie partielle.
Les lombalgies ou lumbagos
Les lombalgies sont des douleurs de la région constituée par les cinq vertèbres lombaires, ce qui correspond au rachis lombaire. Les lumbagos sont tout simplement des crises de lombalgies vives, aïgues ou suraïgues.
Plus précisément, le rachis, appelé plus communément colonne vertébrale, est une structure osseuse constituée de 33 vertèbres superposées les unes sur les autres. La colonne vertébrale commence à la base du crâne et s’étant jusqu’au bassin. Elle sert à protéger la moelle épinière (qui se trouve à l’intérieur) et à soutenir la tête et le tronc. Les lombalgies sont donc dues à des lésions de ce rachis mais également à des maladies touchant les viscères situés en avant du rachis lombaire. On distingue les lombalgies rachidiennes, d’origine inflammatoire ou mécanique, et les lombalgies d’origine viscérale qui peuvent toucher plusieurs organes comme le rein, l’appareil génital, l’aorte ou encore l’appareil urinaire…
Les lombalgies communes (d’origine inflammatoire ou mécanique) sont généralement causées par des soulèvements de poids et se résorbent en général après une nuit de repos. Ce type de lombalgie peut néanmoins être très varié et peut être de l’arthrose vertébrale, de l’hyperostose vertébrale ankylosante ou encore, et plus classiquement, une hernie discale.
Enfin, il existe des lombalgies d’origine viscérale qui peuvent être d’origine urogénitale suite à un calcul rénal par exemple, d’origine abdominal ou neurologique voire névrotique chez certains patients !
Les scolioses
La scoliose… un mal touchant une grande partie des enfants ! En effet, la scoliose dite idiopathique est en quelque sorte une déformation du rachis (et non une malformation, on ne naît pas avec la scoliose) qui apparaît pendant la croissance. Il n’y a pas vraiment de cause décelable ni de contexte pathologique propice. Il faut cependant séparer deux pathologies totalement différentes que sont la scoliose « vraie », définie ci-dessus, et l’attitude scoliotique qui se retrouve beaucoup plus souvent et qui est bien moins importante. Le distinguo est très important pour éviter toutes complications.
La vraie scoliose se détermine par une déformation de la colonne vertébrale dans les trois plans de l’espace, et non pas comme une simple courbure frontale. En effet, la rotation vertébrale (torsion) dans le plan horizontal est la caractéristique fondamentale puisque la vertèbre touchée se déforme au fur et à mesure… Ces déformations sont alors définitives et le phénomène s’auto-entretient.
Concernant l’attitude scoliotique, c’est tout simplement l’enfant qui a une mauvaise posture, qui « se tient mal ». Les causes sont multiples et fréquentes comme par exemple une différence de niveau entre les membres inférieurs (la courbure disparaît alors en rééquilibrant le bassin), la raideur d'une hanche, une mauvaise posture assise que ce soit à l’école ou ailleurs etc.
Une attitude scoliotique ne devient jamais une scoliose. Par contre, pour les « vraies » scolioses, on distingue plusieurs types comme celle d’origine paralytique, la neurologique, la tumorale, la malformative mais la scoliose la plus connue et la plus répandue (70% des cas) est l’idiopathique !
La vraie cause de l’apparition d’une scoliose reste pour l’instant inconnue même si le facteur héréditaire n’est pas à exclure. Il semble néanmoins acquis qu’elle est provoquée par une rupture de l’équilibre rachidien au niveau du système nerveux central.
Une donnée importante rentre également en ligne de compte pour les scolioses, l’angle d’inclinaison. En effet, en 1980, 80 % des scolioses étaient révélées avec des angles supérieurs ou égaux à 30° tandis qu’aujourd’hui, 95 % sont en dessous de ce degré d’angulation. Il est évident que les dépistages et la prévention sont très importants puisque la scoliose est une pathologie qui s’aggrave avec le temps. Pour finir, on peut estimer que, pour un enfant de 6 ans à la puberté, une scoliose supérieure à 30 ° d’angulation est très grave et évoluera encore plus tandis qu’en dessous de 20°, il y a 80 % de chances que cela ne s’aggrave pas et 55 % entre 20 et 30°… mais ce ne sont que des statistiques !